Long à digérer pour si peu de kilomètres.
Cette année l’aventure s’est arrêtée aux Chapieux, au kilomètre 50.
Aucun regret à chaud. Aucun regret à froid.
Quelle ambiance et quelle beauté ce tour du Mont-Blanc !
La famille, club et amis étaient présents sur le parcours, sur les ordinateurs, dans le cœur et dans la tête.
La première partie de course est très vite avalée jusqu’à Saint-Gervais et je me surprends à courir avec les stars de la discipline. L’allure me convient très bien, à la limite de la gestion parfaite. Ça continue ainsi avec un sentiment partagé : le physique qui répond avec malgré tout un dos qui commence à se tendre.
Le cercle vertueux de ce départ de course est à la traîne.
Les sensations de course sont correctes mais le mental, peu confiant en la mécanique qu’il doit gérer, commence à s’évader. C’est un mélange de coups d’œil sur la montre pour voir si les temps de passage sont respectés, un mélange de pensées diverses sans aucun lien. Les ondes sont brouillées et le corps s’embarque dans l’affaire. C’est ainsi que je me retrouve plié en deux dans la montée du col du Bonhomme. L’allure est correcte malgré ma position «3ème âge». Je croise même et double Mr Pomeret Ludo qui est au plus mal.
La descente qui suit est une délivrance. Les pensées se réorganisent doucement et les sensations reviennent. La vitesse, la vitesse ….. et tout s’emballe. C’est ainsi que se termine ma course. En pleines sensations retrouvées, une chute à quelques centaines de mètres du ravitaillement des Chapieux vient clore cet UTMB 2016.
Impossible et interdit de repartir du ravitaillement. Le corps et l’esprit ont trouvé leur porte de sortie !
La préparation a pourtant été parfaite tant elle a été plaisante et partagée. Aucun regret personnel sur cette aventure, seulement un sentiment d’inachevé.
Je ne peux que remercier famille, amis et partenaires. Merci pour votre soutien. Bravo à tous les participants.
15 sept 2016
A très bientôt
SebHenri
Courir les montagnes 